Ce qui est bio est-il bon pour la santé ?

Plusieurs études montrent des bénéfices de l’alimentation bio, notamment des risques moindres de certains cancers, de surpoids et d’obésité, de malformations congénitales.

Par Laurent Feneau, publié le 14 novembre 2024

Ce qui est bio est-il bon pour la santé ?

Toutefois, un article récent du Monde souligne que les études conçues pour montrer les effets sanitaires de l’alimentation bio sur le long terme restent aujourd’hui singulièrement rares par rapport aux centaines de publications sur ceux des produits laitiers, de la consommation de fruits et légumes ou des viandes transformées. Pourtant, des chercheurs chinois ont ratissé toute la littérature scientifique cherchant à évaluer les effets sanitaires de l’alimentation bio sur les humains. Cinquante études publiées ont ainsi été colligées. Pour de nombreuses conditions ou maladies, l’effet observé est favorable, mais encore une fois trop peu d’études sont disponibles pour répliquer chaque résultat et accroître le poids des preuves.

Quel lien de cause à effet ?

« Il existe un autre moyen pour estimer les bénéfices de l’alimentation biologique, c’est de chercher à évaluer l’impact des résidus de pesticides de synthèse présents dans le régime alimentaire, explique Denis Lairon, biochimiste et nutritionniste à l’Inserm. Car s’il est une chose établie, c’est que le régime bio fait considérablement baisser l’exposition à ces substances. » De fait, dans leur synthèse de la littérature, les chercheurs chinois avaient identifié 16 études sur le sujet, 15 d’entre elles montrant effectivement que les quantités de pesticides dans le sang ou les urines baissent avec l’adoption d’un régime bio. Depuis 2019, le Programme national nutrition santé recommande d’« aller vers plus de bio », rappelle son ancien président, Serge Hercberg, l’une des figures de l’épidémiologie nutritionnelle en France. « Dans le cadre d’une approche scientifique, le niveau de preuve des effets bénéfiques du bio est limité, mais nous avons également pris en compte pour notre recommandation les aspects de santé planétaire », dit M. Hercberg. A suivre donc…

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