Si 7 % des personnes se disent « intolérantes au gluten », 1 % souffre réellement d'une maladie cœliaque (MC). On considère que les 6 % restants connaissent une intolérance au gluten non cœliaque qui pourrait être liée à la présence dans le blé de fructane - un oligosaccharide non digestible - dont l'absorption peut entraîner des symptômes voisins de ceux de la MC. Il est donc essentiel de faire le bon diagnostic. Chez l'enfant, celui-ci peut être établi facilement quand, lors de la consommation de gluten, on remarque des troubles digestifs, une cassure de la courbe de croissance, une perte d'appétit ou une apathie.
Laurent Feneau, Sonia Belli, publié le 05 avril 2022
Chez le jeune adulte comme chez l'adulte - deux fois plus souvent chez la femme - et parfois après 60 ans, les symptômes sont souvent peu évocateurs, voire atypiques, qu'ils soient ou non extradigestifs. Ainsi, la maladie peut même passer inaperçue. Toutefois, évoquée à tort, elle peut être à l'origine de régimes contraignants inappropriés. Mieux vaut donc y regarder à deux fois, d'autant que le régime sans gluten (RSG) est souvent pénible à suivre. Les contraintes ressenties sont généralement liées à la plus ou moins grande sévérité des symptômes. De fait, l'adhésion du patient est très variable selon les cas, le type d'alimentation mais également les pays. Elle est par exemple évaluée à 89 % au Canada contre 40 % en Argentine. Bref, l'instauration d'un RSG doit être attentivement accompagnée par le médecin, mais également par un diététicien spécifiquement formé. Le recours à un psychologue peut être aussi envisagé, lorsque la qualité de vie...
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