Dysphagie sarcopénique
Si les atteintes neurologiques restent la première cause de développement de troubles de la déglutition chez les patients âgés, un autre facteur a depuis peu, lui aussi, été identifié : la sarcopénie. On parle alors de « dysphagie sarcopénique », un trouble qu'il convient ainsi de prévenir, de dépister, mais aussi de prendre en charge avec des approches adaptées, afin, notamment, d'éviter l'emballement de ce qui n'est rien de moins qu'un véritable cercle vicieux.
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Augmentation du risque de chutes et d'infections, allongement de la durée d'hospitalisation, ou encore accroissement de la dépendance... Autant de conséquences potentielles bien connues d'un syndrome gériatrique défini pour la première fois en 19891 par le professeur de nutrition américain Irwin Rosenberg : la sarcopénie. Caractérisé - en substance - par une perte progressive de masse et de fonction musculaire avec l'âge, le processus est, depuis lors, largement étudié par les chercheurs et médecins du monde entier : pas moins de 25 500 publications2 en ont fait mention au cours des trente dernières années... Ça n'est toutefois qu'en 2012 qu'une équipe japonaise a mis le doigt3 sur une autre conséquence possible de la sarcopénie, jusqu'alors absente de la littérature scientifique : le développement d'une difficulté à déglutir, autrement dit, d'une dysphagie.
Un cercle vicieux
« De la même façon qu'elle entraîne...
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