Le microbiote intestinal est désormais considéré comme un véritable organe caché, dont l'effet bénéfique sur certains traitements anticancéreux est de plus en plus reconnu. En effet, études et recherches concordent pour démontrer que l'action de certaines thérapies anticancéreuses est modulée par la qualité de la flore intestinale. Ainsi, une riche collaboration entre l'Institut Gustave Roussy, l'Institut Pasteur et l'Inra, établit clairement que le microbiote stimule les réponses immunitaires d'un individu pour combattre un cancer lors d'une chimiothérapie utilisant la cyclophosphamide.
Laurent Feneau, Benoît Crépin, publié le 21 janvier 2022
La recherche sur la flore intestinale fait également avancer les traitements par immuno- thérapie. Scientifiques américains et français ont ensemble récemment reconnus que le profil du microbiote d'un malade atteint d'un cancer jouait un rôle important dans le succès de l'immunothérapie, suivant la présence ou non de bactéries des familles « Bacteroïdes » et « Bifidobacterium ».
Enfin, des chercheurs anglais ont montré que la composition du microbiote renforçait les effets fluoropyrimidines dans le cancer colorectal et qu'une complémentation en probiotique pouvait accompagner certaines thérapies. Ces découvertes, pour la plupart récentes, sont de bon augure et permettent d'espérer que d'autres traitements pourraient dépendre de mécanismes similaires.
En attendant, une seule certitude : prendre soin de son microbiote, via une alimentation saine et une bonne hygiène de vie, est indispensable pour être en bonne santé et apporter une meilleure réponse aux...
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