Fibres alimentaires et contrôle de la glycémie

Une équipe de chercheurs vient de mettre en évidence le rôle majeur des cellules immunitaires dans la relation entre fibres alimentaires et métabolisme glucidique.

Par Laurent Feneau, publié le 25 juillet 2024

Fibres alimentaires et contrôle de la glycémie

Le système immunitaire intestinal est un intermédiaire indispensable dans l’association complexe entre alimentation et métabolisme : sans lui, les fibres alimentaires présentes dans les fruits et les légumes ne peuvent participer correctement à la régulation de la glycémie dans l’organisme. Des chercheuses et des chercheurs de l’Inserm et de Sorbonne Université viennent de mettre en évidence qu’un certain type de cellules immunitaires serait indispensable à cet effet bénéfique des fibres alimentaires sur le métabolisme glucidique. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Communications. Les scientifiques ont travaillé sur un modèle de souris nourri avec un régime riche en graisses et pauvre en fibres, mimant un régime alimentaire de type « occidental ». Durant quatre semaines, la moitié de ces animaux a reçu en addition une supplémentation en fibres de type fructo-oligosaccharides (FOS).

Comprendre les interactions entre alimentation, immunité et métabolisme

Les scientifiques ont pu observer que, bien que tous les animaux aient développé un surpoids, ceux ayant reçu la supplémentation en fibres alimentaires présentaient une amélioration de l’assimilation du glucose par l’organisme, avec pour effet, un meilleur contrôle de la glycémie. « Ici, avec un seul ingrédient, des fibres de type FOS, nous sommes parvenus à préserver la flore intestinale, l’immunité locale et le métabolisme glucidique chez des animaux soumis à un régime gras, ajoute le chercheur. Avec ce travail, nous fournissons un aperçu des mécanismes cellulaires par lesquels des fibres alimentaires ont un impact bénéfique sur le métabolisme du glucose. Comprendre ces interactions entre alimentation, immunité et métabolisme est un préalable pour progresser dans les connaissances en nutrition, notamment pour évaluer l’impact des régimes alimentaires sur l’organisme et établir des recommandations », conclut Emmanuel Gautier* au sujet de ces résultats qui doivent maintenant être confirmés chez l’humain.

Co-auteur de cette érude, Emmanuel Gautier est chercheur à l’Inserm au sein de l’Unité de recherche sur les maladies cardiovasculaires et métaboliques (Inserm/Sorbonne Université)

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