Repas tardif et risque d'obésité
Lors des 47es rencontres internationales du British Feeding and Drinking Group (BFDG) une conférence a abordé la question des horaires des prises alimentaires et des liens qu’ils peuvent entretenir avec l’obésité.
La chercheuse Bixuan Yan de l’University de Sheffield a réalisé une étude pilote en suivant, durant 14 jours, 30 personnes âgées de 18 à 65 ans présentant une obésité, équipées d’un accéléromètre. Le but de la chercheuse était d’examiner les liens entre repas tardifs, comportements alimentaires et activité physique. Les premiers résultats font état d’une corrélation significative entre l’horaire du dîner et la perte de contrôle de l’alimentation.
Perte de contrôle
Ainsi, l’alimentation tardive correspondrait le plus souvent à des consommations d’aliments, en grandes quantités, pendant un intervalle de temps court et sans aucune inhibition. Comportement qui aurait, en effet, des conséquences néfastes sur le métabolisme avec, en particulier, un dérèglement hormonal de la ghréline et de la leptine.
Résultat, les « mange-tard » semblent être les plus susceptibles de perdre le contrôle. Par ailleurs, ils semblent avoir davantage de difficulté à maîtriser leurs envies et font le moins de pas dans la journée. Soient des facteurs qui, additionnés, augmenteraient singulièrement les risques d’obésité. Et ceci d’autant que la part protéique dans la ration est significativement inférieure comparativement aux personnes qui ingèrent leur dernière prise alimentaire avant 20h.
Des études à plus grande échelle devraient permettre d’aller plus loin et de mieux comprendre les liens entre l’heure des repas du soir et le risque d’obésité.