COP28 : prise en compte de l’alimentation et de l’agriculture dans les plans Climat
Longtemps grandes délaissées des négociations, l’agriculture et l’alimentation ont été intégrées dans une déclaration signée par 134 Etats dès le deuxième jour de la COP28.
Le 1er décembre dernier, au deuxième jour de la COP28, l’agriculture est devenue un secteur de premier plan pris en compte lors des négociations entre Etats, dans le cadre des grandes réunions sur le climat. Il s’agit d’un sujet sur lequel l’hôte de la manifestation, les Émirats arabes unis, planchait depuis un an. C’est chose faite puisque 134 Etats, au rang desquels on note la Chine, le Brésil, les Etats-unis et l’Union européenne, ont signé la déclaration sur la transition des systèmes alimentaires.
Des ONG dans le flou
Bien sûr, une telle reconnaissance était attendue compte tenu de l’impact majeur que représente le dérèglement climatique sur la production agricole et l’alimentation qui en découle. Mais également quant au fait que la production agricole serait responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, et même si un suivi des mesures effectivement prises doit être effectué, ce texte n’est pas contraignant. De plus, les organisations non gouvernementales et les experts s’accordent à le trouver flou voire même ambigu. Ainsi, n’y est pas mentionnée la sortie des énergies fossiles, pas plus que l’évolution des régimes alimentaires. Au final, ils redoutent un effet d’annonce diplomatique émirati sans véritables mesure concrètes à la clé.