Taux d’obésité croissant dans les pays à faible et moyen revenu

Si l’obésité a pu passer un temps pour une maladie de pays riche, un rapport du Fonds international de développement agricole (FIDA), révèle que le manque d’accès aux aliments sains en est désormais devenu un facteur essentiel.

Par Laurent Feneau, publié le 07 septembre 2023

Taux d’obésité croissant dans les pays à faible et moyen revenu

Le rapport du FIDA publié à l’occasion du sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires se fonde sur l’étude de 5 pays*. Or, dans ceux-ci, l’obésité est passée de 15% environ en 1992 à 44% en 2015 en zone rurale (de 44 à 51% en ville), sans que l’apport calorique soit modifié. Ce qui met en avant l’importance de facteurs tels que le mode de vie ou les habitudes alimentaires. En particulier dans un contexte où l’écart de prix entre aliments sains et aliments mauvais pour la santé est plus élevé dans les pays en développement.

Des facteurs divers

Baisse de productivité liée au changement climatique, politiques agricoles ne favorisant pas le maraîchage, développement de produits ultra transformés à bas prix et publicité agressive afférente sont quelques-unes des causes contribuant à cette dégradation. Pour y faire face, le FIDA encourage les règlementations sur les produits alimentaires et l’offre d’aliments enrichis en micronutriments adéquats. Le but est d’enrayer cette spirale qui fait qu’aujourd’hui 77% des morts causées par des maladies non transmissibles et liées à une mauvaise alimentation (diabète, maladies cardiovasculaires et certains cancers) ont lieu dans des pays à faible et moyen revenu.

* Egypte, Indonésie, Nigeria, Bolivie et Zambie

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