Sport et surpoids : de nouvelles pistes
Selon une étude récente, augmenter d’une heure par jour la pratique du sport à l’école ferait baisser l’indice de masse corporelle chez les enfants en surpoids.
Une étude, publiée dans la revue Obesity, conduite par des équipes de recherche des universités de Zagreb (Croatie) et de Ljubljana (Slovénie), a montré, chez des enfants âgés de 6 à 14 ans scolarisés dans des écoles slovènes, que de deux à trois leçons d’éducation physique et sportive (EPS) supplémentaires par semaine permettaient de prévenir l’obésité infantile. De 2011 à 2018, 34 000 élèves de 216 écoles slovènes ont en effet participé à un programme appelé Healthy Lifestyle. Ils ont suivi deux sessions d’EPS hebdomadaires supplémentaires, ce qui correspond à environ une heure de plus par jour. Conclusion : ceux qui avaient suivi le programme ont vu leur indice de masse corporelle (le poids divisé par le carré de la taille en mètre) baisser à partir de la troisième année, pour atteindre un pic d’amélioration de 1,4 kilo par mètre carré pour les filles et de 0,9 kilo par mètre carré pour les garçons, l’amélioration étant la plus forte chez les enfants touchés par l’obésité.
De l’importance de l’environnement scolaire
« C’est une étude très intéressante, qui montre l’importance de la durée d’un programme de promotion de l’activité physique pour lutter contre le surpoids et l’obésité de l’enfant, mais aussi l’importance de l’environnement scolaire. Il s’agit d’un terrain de jeu essentiel », constate Jérémy Vanhelst, de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Inserm, Inrae, CNAM, université Sorbonne Paris Nord). Dans cette étude, des informations sont également données sur la nécessité pour les enfants d’une alimentation équilibrée, en limitant la consommation de produits et de boissons sucrés, d’aliments transformés, trop gras. La malbouffe, tout comme l’inactivité physique et la sédentarité, est l’un des facteurs conduisant au surpoids. Or l’OMS et de nombreux experts en santé publique, tout comme l’association Foodwatch, exhortent depuis des années à interdire la publicité pour les produits trop sucrés ou trop gras ciblant les moins de 16 ans. Jusqu’ici en vain.