Séniors : diagnostic précoce de la dénutrition

La dénutrition touche 3 millions de Français parmi lesquels au moins un tiers a plus de 70 ans. Ceci est d'autant plus préoccupant que cette pathologie s'accompagne d'un accroissement de la morbidité, de la perte d'autonomie et de la mortalité, soit des complications elles-mêmes facteurs de dénutrition.

Laurent Feneau, publié le 17 février 2023

Séniors : diagnostic précoce de la dénutrition

Dans ce cadre, la Haute Autorité de santé, en partenariat avec la Fédération française de nutrition, a actualisé ses recommandations et fournit aux professionnels des outils susceptibles de les aider à identifier plus précocement les sujets dénutris. Tout d’abord, le diagnostic repose exclusivement sur un examen clinique qui doit permettre d’associer au moins 2 critères dont a minima un critère phénotypique (relatif à l’état de la personne : perte de poids, IMC, sarcopénie, prise alimentaire, absorption, agression) et un critère étiologique (lié à une cause possible de dénutrition). L’état de dénutrition n’étant résolu que lorsque les 2 critères sont améliorés. Ensuite, il est recommandé de poursuivre les investigations et de réaliser un bilan étiologique complet à la recherche de toutes les causes possibles de dénutrition et d’en évaluer la sévérité. Enfin, une surveillance régulière de l’état nutritionnel par les proches, les professionnels de santé et des secteurs social et médico-social est essentielle, y compris en cas d’obésité.

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