Rôle de la césarienne sur la barrière intestinale du nourrisson

Opération des plus courantes (20% des naissances en France) et ayant sauvé la vie d’un nombre considérable de femmes et de nouveau-nés, la césarienne reste une intervention conséquente, dont il ne faut pas négliger les conséquences.

Par Laurent Feneau, publié le 07 juillet 2023

Rôle de la césarienne sur la barrière intestinale du nourrisson

Dans une étude parue le 3 juillet dans la revue Microbiome, des chercheurs d’Inrae révèlent un travail relatif aux conséquences d’une césarienne sur le développement du microbiote intestinal de l’enfant. On savait déjà que la naissance par voie naturelle est un moment clé de la transmission du microbiote de la mère à son enfant et que les perturbations créées par l’intervention chirurgicale altèrent le développement du système immunitaire. C’est précisément le rôle de ces perturbations précoces sur la barrière du microbiote intestinal, et ses liens avec les risques d’inflammation intestinale plus tard au cours de la vie, que les chercheurs se sont attachés à démontrer.

Des pistes pour pallier l’altération

Des souriceaux nés par césarienne ont ainsi montré des microbiotes très diversifiés lors de leurs premiers jours, ce qui provoque une stimulation excessive de l’intestin, une modification de la structure de la muqueuse et une réaction inflammatoire. Il s’avère que ceci est le fait de la perturbation des cellules qui produisent le mucus, l’un de premiers moyens de défense du corps au niveau de l’intestin. Par contre, en supplémentant l’alimentation des souriceaux avec des lactobacilles (bactéries naturellement présentes dans l’intestin et qui ont été le plus affectées par la césarienne), les scientifiques sont parvenus à inverser la sensibilité à l’inflammation. 

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