Risque d’obésité des parents vers leur(s) enfant(s) : la question du lait maternel
La période de la grossesse et les premières années suivant la naissance jouent un rôle majeur dans la détermination de l’état de santé de l’enfant et du futur adulte.

D’après les chiffres de l’OMS, 15 % des femmes en âge de procréer étaient en situation d’obésité en 2016. Or, leurs enfants présentent un risque plus élevé de développer une obésité infantile. Pour lutter contre la propagation de l’obésité, les mères sont encouragées à allaiter, comme le conseille en France le ministère de la Santé dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS), conformément aux recommandations de l’OMS. Mais dans quelle mesure l’obésité des mères peut-elle modifier la composition de leur lait maternel ?
Quels effets sur la santé de l’enfant ?
L’UMR PhAN*, qui s’intéresse à ces questions, a analysé le lait d’une cohorte de mères obèses françaises. Il ressort de leurs analyses que leur lait présente des taux plus élevés d’un type particulier d’acides aminés que celui des femmes non obèses. Ces acides aminés, nommés acides aminés branchés libres, ont été identifiés chez les enfants comme des marqueurs du risque de développer des perturbations métaboliques à long terme. L’impact sur la santé de l’enfant reste encore à déterminer et ces données ne remettent aucunement en question les bénéfices reconnus de l’allaitement maternel, même en situation d’obésité maternelle.
* L’UMR PhAN étudie la programmation de l’axe microbiote-intestin-cerveau et son rôle dans le risque de maladies adultes.
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