Quels sont les liens entre l’endométriose et la nutrition ?

Les Journées Francophones de Nutrition 2024 ont réuni plus de 2700 participants à Strasbourg en décembre dernier. Retour sur la conférence autour de l’endométriose de Marina Kvaskoff (Villejuif), chercheuse Inserm dans l’équipe « Exposome, Hérédité, Cancer et Santé » du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations.

Par Laurent Feneau, publié le 30 janvier 2025

Quels sont les liens entre l’endométriose et la nutrition ?

Marina Kvaskoff (Villejuif) examine spécifiquement les liens entre l’endométriose et l’alimentation. Est-ce que la nutrition a un impact sur le risque de développer une endométriose dans la population générale ? L’alimentation pourrait effectivement jouer un rôle dans l’étiologie de la maladie par le biais de différents mécanismes, concède tout d’abord la chercheuse. Marina Kvaskoff s’appuie entre autre sur une étude prospective (Dougan et al., 2024) montrant que les personnes qui ont un profil alimentaire de type Western diet ou de type pro-inflammatoire présentent un risque augmenté d’endométriose. En revanche, les femmes qui présentent une alimentation globale de bonne qualité (mesurée par l’index AHEI : Alternative Healthy Eating Index) sont moins à risque de développer une endométriose.

Évaluer l’impact de l’adoption de régimes alimentaires spécifiques

  • Toutefois, Marina Kvaskoff souligne le fait que les données actuelles ne permettent pas de déterminer si l’adhérence à un régime alimentaire spécifique ou simplement à une alimentation saine peut aider à supprimer les symptômes douloureux de la maladie (Nap et de Roos, 2022). Actuellement, les recommandations de suivre une alimentation saine, voire « anti-inflammatoire », sont données de manière empirique.
  • En conclusion, la chercheuse insiste sur le besoin des réaliser des études interventionnelles pour évaluer l’impact de l’adoption de différents régimes alimentaires sur les symptômes et la qualité de vie, mais aussi des études observationnelles, afin d’examiner les multiples caractéristiques des patients et affiner les recommandations nutritionnelles selon le profil des patientes et de leur maladie.

Lire l’article dans son intégralité ici.

Dans la même rubrique
huiles marines
  • À la une
  • Actualités
  • Recherche - Science
plastique
  • À la une
  • Actualités
  • Recherche - Science
microARN
  • À la une
  • Actualités
  • Recherche - Science