Pour une nouvelle répartition des prises alimentaires dans la journée
Dans le prolongement du Programme National Nutrition Santé (PNNS), l’Anses a souhaité approfondir les effets sur la santé de la répartition des prises alimentaires au cours de la journée.
L’Anses a concentré son analyse l’ensemble de la littérature scientifique relative à la chrononutrition, tant sur les aspects liés aux mécanismes biologiques qu’aux relations épidémiologiques. Les données disponibles indiquent qu’il existerait un lien entre un apport énergétique élevé dans la soirée et une augmentation du risque d’obésité. L’Anses préconise donc de prendre un dîner léger le soir et de manger suffisamment tôt pour respecter un délai d’environ deux heures entre le dîner et le coucher.
La fin des préjugés sur le petit déjeuner ?
L’Anses s’est également penché sur les effets éventuels de la distribution de petits déjeuners à l’ensemble des enfants dans certaines écoles primaires volontaires des réseaux d’éducation prioritaire. Les données indiquent qu’en semaine 6 % des enfants ne prennent pas de petit déjeuner. Il n’y a toutefois pas de preuves scientifiques de risque de surpoids, d’obésité ou d’altération des performances cognitives lié à l’absence de petit déjeuner chez les enfants. L’agence note par ailleurs qu’un manque d’appétit le matin pourrait être dû à un dîner trop copieux ou trop tardif, ou à une durée de sommeil trop courte. Au regard de ces enseignements, L’Anses estime que l’absence de petit déjeuner ne doit pas conduire à une compensation systématique. Elle doit avant tout alerter sur l’hygiène ou les conditions de vie générale de l’enfant, qui peut être à l’origine de problèmes de santé et notamment d’obésité.