Plastique dans l’océan : danger dans nos assiettes
Que sait-on exactement de l’accumulation des nano et microplastiques dans les organismes marins et des risques qu’ils représentent pour l’être humain ?
Une étude de l’Ifremer estime à 24 400 milliards le nombre de microplastiques flottant à la surface des océans. De fait, tous les organismes marins contiennent des microplastiques, des microalgues aux maillons plus hauts de la chaîne alimentaire comme les poissons. Ces ingestions ne sont pas sans conséquence. Des recherches révèlent ainsi que les microplastiques sont à même de provoquer chez les animaux marins des effets toxiques. Non seulement ils bloquent leurs systèmes digestifs, mais les micro- et nanoplastiques activent également leur système immunitaire, engendrent des cassures de l’ADN ou encore affectent l’expression d’un grand nombre de gènes impliqués dans de nombreuses fonctions cellulaires essentielles pour les organismes.
Un impact sur les fonctions cellulaires de l’organisme humain
Les recherches sur les risques exacts pour la santé humaine sont encore en cours, mais plusieurs hypothèses préoccupantes émergent. Elles révèlent notamment un effet des nano et microplastiques sur les mêmes fonctions cellulaires que celles évoquées chez les organismes marins. Les scientifiques s’inquiètent là encore surtout des impacts toxiques des additifs plastiques. Par ailleurs, les micro et nanoplastiques posent également problème par leur capacité à transporter des pathogènes ou des bactéries à travers l’environnement et potentiellement jusqu’à notre organisme présentant peut-être un risque supplémentaire de faire émerger des maladies infectieuses. Il apparaît donc urgent de s’attaquer à la bioaccumulation dans la chaîne alimentaire : en agissant rapidement pour limiter l’utilisation du plastique en amont et améliorer les techniques de recyclage en aval.
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