Obésité et altération du goût
Une revue scientifique s’est penchée sur les études actuellement disponibles qui tendraient à associer l’obésité à des altérations du goût.
Modification des seuils de détection des saveurs, augmentation des réponses hédoniques ou encore de l’activité cérébrale consécutive à l’ingestion de ces saveurs, etc. : 40 % des 19 études examinées par les auteurs d’un article paru dans Frontiers in Endocrinology tendent à lier obésité et altération du goût. Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont comparé la perception des mêmes goût, chez des personnes en situation d’obésité et des personnes non obèses.
Une activation supérieure de certaines aires cérébrales ?
L’une des sources s’est notamment intéressée à l’activation du cerveau, consécutive à l’ingestion d’aliments. Elle montre qu’avec les stimuli sucrés, les participants avec obésité ont une activation plus importante de plusieurs aires cérébrales associées à la perception gustative, comparativement aux participants sans obésité. Les auteurs citent en particulier le cortex gustatif secondaire et le cortex cingulaire, tous deux impliqués dans l’activation de la récompense, consécutive à l’ingestion de saccharose. En l’état actuel, des études de plus grande envergure sont nécessaires pour confirmer ces résultats et mieux en comprendre les mécanismes.