Mercure dans le thon : quels seuils sanitaires ?

Les ONG tirent la sonnette d’alarme et dénonce un « scandale sanitaire »…

Par Laurent Feneau, publié le 07 novembre 2024

Mercure dans le thon : quels seuils sanitaires ?

Selon un article paru dans Le Monde, Bloom, l’association de défense des océans a fait analyser près de 150 conserves de thon et s’appuie sur ces résultats pour plaider en faveur d’un abaissement des teneurs autorisées de mercure dans la chair de ce poisson, le plus consommé en Europe. Une boîte testée sur dix excède cette valeur limite pour le thon frais, soit 1 milligramme par kilo (mg/kg) en Europe. Selon Bloom, celle-ci ne vise pas à protéger la santé publique, mais à maximiser le taux de conformité des poissons, pour les maintenir sur le marché. Avec comme conséquence, selon Bloom, une exposition excessive des populations, au regard des seuils sanitaires établis par les autorités, qui estiment la quantité de mercure qu’il est possible d’absorber chaque semaine sans risque sanitaire : 1,3 microgramme par kilo de poids corporel par semaine (µg/kg pc/sem) pour l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Une contamination générale

En France, l’étude de biosurveillance publiée en 2021 par Santé publique France (SPF) indique que la contamination de la population est générale. Quant au caractère problématique ou non de cette contamination, il dépend des seuils de sécurité considérés. Selon les seuils adoptés par SPF, les taux de mercure retrouvés dans les cheveux ne sont indicateurs d’un risque que pour 0,8 % des adultes, 2,1 % des femmes en âge de procréer et 2,4 % des enfants (de 6 à 17 ans). En appliquant les seuils des autorités américaines, ce sont 27,4 % des adultes et 7,6 % des 6-17 ans qui sont à risque en France. L’étude ne dispose pas de données pour les moins de 6 ans, la population la plus vulnérable.

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