Les produits laitiers peuvent contribuer à prévenir le cancer colorectal

Le risque de cancer colorectal (CCR) est influencé par l’alimentation. Une vaste étude sur plus de 500 000 femmes démontre le rôle protecteur des produits laitiers et du calcium.

Par Laurent Feneau, publié le 17 avril 2025

Les produits laitiers peuvent contribuer à prévenir le cancer colorectal

Des experts épidémiologistes ont examiné les associations entre 97 facteurs alimentaires et le risque ultérieur de CCR chez 542 778 participantes à l’étude prospective Million Women Study. Les participantes ont été réinterrogées à intervalles d’environ 3 à 5 ans après le recrutement sur leur régime alimentaire au cours d’une semaine typique, à l’aide de 130 questions quantitatives ou semi-quantitatives sur la fréquence de consommation d’aliments et de groupes d’aliments spécifiques. Afin d’étudier la causalité des associations, une analyse de randomisation mendélienne a également été effectuée à l’aide de données de la ColoRectal Transdisciplinary Study, du Colon Cancer Family Registry et du consortium Genetics and Epidemiology of Colorectal Cancer (GECCO).

Plus de 12 000 cas de cancer colorectal

Parmi les 542 778 participantes, et au cours d’un suivi moyen de 16,6 (ET 4,8) ans, 12 251 cas de CCR ont été diagnostiqués. La consommation de viande rouge et d’alcool était positivement associée au risque de cancer colorectal. Une association inverse a été observée entre la consommation de lait génétiquement prédite par le gène de la lactase et le risque de CCR, qui était plus grande que l’association inverse entre la consommation de lait déclarée et le CCR. Les résultats des études expérimentales antérieures suggèrent que les effets du calcium sont liés à sa présence dans la lumière intestinale. Le rôle protecteur probable du calcium pourrait être lié à sa capacité à se lier aux acides biliaires et aux acides gras libres dans la lumière colique, réduisant ainsi leurs effets potentiellement cancérigènes et améliorant peut-être également le microbiote intestinal. Cette nouvelle et vaste étude de cohorte féminine apporte de nouvelles preuves convaincantes : une consommation plus élevée d’alcool et, à un moindre degré, de viande transformée, augmente le risque de CCR, alors qu’une consommation plus élevée de produits laitiers réduit probablement ce risque, mieux que les céréales complètes et les fibres alimentaires.

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