Les enfants, première cible marketing de la malbouffe

L’ONG Foodwatch a enquêté sur des centaines de produits commercialisés spécifiquement pour les enfants par les géants de l’industrie agro alimentaire. S’ils sont globalement trop gras, trop sucrés, trop salés, ils bénéficient de surcroit de stratégies marketing à forte influence.

Par Laurent Feneau, publié le 21 septembre 2023

Les enfants, première cible marketing de la malbouffe

Le consensus chez les experts de la santé est total : un encadrement strict des pratiques commerciales des agro industriels à destination des enfants est indispensable. Or, le constat de l’organisation Foodwatch sur le terrain est tout autre : les enfants sont constamment incités à consommer massivement des aliments mauvais pour leur santé. Qu’il s’agisse de céréales, chips, bonbons, glaces, sodas, etc., 86% des produits vendus pour les enfants s’avèrent néfastes et ceux-ci auraient bien du mal à résister dans l’environnement obésogène qui est le leur.

Démesures non contraignantes inefficaces

En effet, on ne compte plus les mascottes et autres partenariats qui s’insèrent dans la vie quotidienne des plus jeunes, associés à la malbouffe. Si les industriels ont affirmé s’engager dans une démarche responsable volontaire, dans les faits, ils ne font qu’appliquer des règles qu’ils ont eux-même fixées. Ainsi, sur 228 produits considérés par Foodwatch, seuls 10 d’entre eux pourraient effectivement être promus auprès des enfants, selon les critères nutritionnels de l’OMS… A l’heure actuelle en France, aucune règlementation contraignante n’encadre strictement la publicité autour de la malbouffe. 

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