JO 2024 : faut-il consommer plus de protéines quand on pratique un sport à haut niveau ?

Avoir un apport élevé en protéines est souvent conseillé pour les sportifs, au-delà de l’apport journalier recommandé (AJR). Le recours à des poudres protéinées pose néanmoins question, des inquiétudes pour la santé en cas de surconsommation ayant parfois été rapportées*.

Par Laurent Feneau, publié le 18 juillet 2024

JO 2024 : faut-il consommer plus de protéines quand on pratique un sport à haut niveau ?

On entend régulièrement que les sportifs chevronnés devraient avoir recours à une supplémentation en protéines. Certains affirment même qu’une consommation élevée de protéines est indispensable pour atteindre ses objectifs de performance sportive. Mais si les protéines sont centrales dans le régime d’un sportif de haut niveau, quelle doit être la quantité exacte consommée au quotidien ? Il est difficile de répondre de manière précise et de généraliser. En fait, et de manière assez logique, la quantité doit être pensée en fonction de l’activité pratiquée et de son intensité. Le mot clé ici : l’équilibre. Un entraînement intensif devra être équilibré par un grand apport en protéines, et un entraînement plus « léger » ne demandera qu’un petit apport supplémentaire, voire simplement de modifier légèrement son alimentation. Un déséquilibre pourrait avoir un effet délétère.

Des risques possibles

Pourtant, certains sportifs choisissent parfois d’avoir recours à des compléments alimentaires en poudre à base de protéines. Il faut bien avoir en tête que ces produits ne sont pas miraculeux. Les protéines en poudre ne sont utiles que si elles accompagnent un entraînement sportif intense et régulier, et qu’elles sont consommées dans le cadre d’une alimentation équilibrée, sur les conseils d’un entraîneur sportif qualifié. Alors, y a-t-il un risque à consommer des protéines au-delà de l’apport journalier recommandé ? Oui, de manière générale, la consommation à long terme de tout nutriment en grandes quantités peut avoir des effets néfastes sur la santé humaine. Au-delà, si les protéines sont un allié pour les grands sportifs et peuvent les aider dans leur recherche de performance, il faut néanmoins rester prudent afin de limiter aux mieux les effets potentiellement délétères qu’une surconsommation ou un recours à des compléments alimentaires pourrait entraîner.

* Étude réalisée par Catherine Coirault, directrice de recherche Inserm au Centre de Recherche en Myologie, et Catherine Feart-Couret, chargée de recherche au Bordeaux population health research center.