Insécurité alimentaire : un dispositif test en Seine-Saint-Denis

Avec Action contre la faim et d’autres associations partenaires, le département de Seine-Saint-Denis lance une expérimentation prévue sur trois ans de transferts monétaires pour lutter contre l’insécurité alimentaire.

Par Laurent Feneau, publié le 15 août 2024

Insécurité alimentaire : un dispositif test en Seine-Saint-Denis

1 350 habitants de Montreuil, de Sevran, de Villetaneuse et de Clichy-sous-Bois recevront chacun 50 euros par personne et par mois sur une carte, pendant six à huit mois. Avec ce moyen de paiement, baptisée Vital’im, ils pourront acheter les produits alimentaires de leur choix dans les commerces partenaires – allant de l’épicerie à des restaurants et hypermarchés situés dans le secteur. Et cumuler jusqu’à 25 euros « en bonus » s’ils achètent des produits « durables » ou bio. « Les difficultés liées au pouvoir d’achat restent la source d’inquiétude majeure des Français », rappelle l’Ipsos dans une enquête publiée en juin dernier. Ainsi, 37 % n’ont pas un accès régulier à une alimentation adéquate et doivent fréquemment sauter des repas ou réduire les portions, alertait aussi, fin 2023, le cabinet de conseil C-Ways dans une enquête sur l’insécurité alimentaire pour la Fondation Nestlé.

Des produits qualitatifs et durables pour tous

L’utilisation d’une carte comme Vital’im est-elle un moyen efficace pour aider ces personnes en difficulté ? « Oui, absolument », répond sans hésiter Vigdis Gosset, coordinatrice sécurité alimentaire en France pour Action contre la faim. Avec Marlène Perignon, ingénieure à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), elle coordonne le projet Passerelle, déjà expérimenté à Montreuil en 2022, et proche de celui de Vital’im. D’un côté, Passerelle mesure l’impact du transfert monétaire sur la sécurité alimentaire et le bien-être des personnes qui en bénéficient. De l’autre, Vital’im vise à faciliter l’accès des personnes précaires à des commerces et à des activités proposant des produits alimentaires de qualité et durables. A l’issue de ce test à l’échelle locale, le département espère le voir généraliser dans toute la France.

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