Cancers : le rôle du « gras » dans leur prévention
Les lipides, communément appelés matières grasses ou acides gras, influencent certains cancers fréquents.
Les lipides présents dans notre alimentation, dont la nature est différente suivant leur origine (végétale ou animale), pourraient impacter favorablement ou défavorablement le développement et la progression des tumeurs. Un des objectifs de l’unité de recherche Niche Nutrition Cancer et métabolisme Oxydatif – N2COx (Inserm UMR1069) de l’Université de Tours est justement d’identifier des lipides de l’alimentation qui pourraient influencer le risque de développer un cancer (prévention primaire) et/ou avoir un impact sur son évolution et les complications associées (prévention tertiaire). À titre informatif, la prévention secondaire concerne les actions de dépistage chez des personnes qui ne sont pas encore malades.
Cancer du sein : le danger des déficits en oméga-3 ?
Dans le cancer du sein, L’analyse du tissu adipeux mammaire montre qu’un déficit en certains acides gras oméga-3, notamment l’EPA et le DHA, est associé à une fréquence accrue de développer plusieurs tumeurs dans le même sein. D’autres résultats montrent que les cellules du tissu adipeux qui contiennent et fournissent des lipides (les adipocytes) pourraient « coopérer » avec les cellules cancéreuses voisines dans le sein, notamment en leur fournissant certains lipides, ce qui rendrait ces cellules plus agressives. Il est également indéniable que le surpoids et l’obésité favorisent le développement de plusieurs types de cancer. Toutefois, des études rapportent un « paradoxe de l’obésité » en oncologie, où un poids élevé serait, dans certains cas, associé à une mortalité plus faible.
En conclusion, Les travaux de l’unité N2COx incitent à diminuer la consommation de graisses tout en augmentant leur qualité en privilégiant les sources alimentaires riches en oméga-3.
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