Allergies & diversification alimentaire chez l’enfant

S’il est difficile d’agir sur les facteurs héréditaires et environnementaux qui influent sur les allergies alimentaires, l’alimentation au début de la vie constitue, au contraire, un élément sur lequel il est relativement facile d’agir.

Par Laurent Feneau, publié le 10 octobre 2024

Allergies & diversification alimentaire chez l’enfant

De nombreux facteurs, allant des caractéristiques génétiques à l’environnement (incluant l’alimentation), sont liés au développement des maladies allergiques. Le rôle des prédispositions familiales est important. De plus, les modes de vie (alimentation, fratrie de plus petite taille, milieu socio-économique plus élevé, vie urbaine avec moins de contacts microbiens) et l’exposition aux composés chimiques, tels que les pesticides pendant la grossesse, pourraient jouer un rôle important dans l’augmentation de la prévalence des maladies allergiques chez l’enfant. Mais, selon l’Inrae, l’alimentation de la première année de vie semble jouer un rôle majeur sur le risque de développer des maladies allergiques.

Le rôle préventif de la diversification alimentaire

Une plus grande diversité de l’alimentation durant cette période est en effet associée à un moindre risque d’allergie alimentaire. L’« Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance » (Elfe) suit l’histoire de plus de 18 000 enfants nés en 2011 jusqu’à l’âge adulte. Dans cette étude d’envergure, les parents ont indiqué chaque mois quels étaient les aliments consommés par leur enfant, entre l’âge de 3 et 10 mois. Ces données ont permis aux chercheuses et chercheurs de suivre l’introduction des différents groupes d’aliments et d’évaluer la diversité de l’alimentation des enfants à cette période de la vie. Ces travaux confirment l’importance de ne pas retarder l’introduction des allergènes alimentaires majeurs pour prévenir la survenue des maladies allergiques dans l’enfance, en population générale et en France. Ils apportent ainsi de nouveaux arguments convaincants pour étayer les nouvelles recommandations des sociétés françaises de pédiatrie, d’allergologie et de Santé publique France. En effet, si pendant plusieurs années il a été recommandé de retarder l’introduction des allergènes alimentaires, les études récentes ont abouti à une modification de cette recommandation. Ainsi, il n’est plus recommandé de retarder leur introduction et toutes les familles d’aliments peuvent être introduites dans l’alimentation dès l’âge de 4 mois.

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