Mieux comprendre l’obésité
L’inrae rappelle tout d’abord que l’obésité est une maladie qui survient suite à une accumulation trop importante de masse grasse dans le corps (tissus adipeux). L’obésité induit ainsi des conséquences néfastes pour la santé. Le surpoids et l’obésité sont actuellement reconnus par l’OMS comme la cinquième cause de mortalité dans le monde. L’institut souligne par ailleurs que l’obésité est complexe à prendre en charge, car il s’agit d’une maladie multifactorielle. Facteurs génétiques, environnementaux, psychologiques, ou encore troubles et dérégulation du comportement alimentaire, l’enjeu pour la recherche scientifique consiste ainsi à explorer tous ces mécanismes, et appréhender l’obésité par différents angles et disciplines, pour mieux la prévenir et la guérir.
Le microbiote en question
De nombreux facteurs peuvent faire peser un risque d’obésité des parents vers leur(s) enfant(s). La période de la grossesse et les premières années suivant la naissance jouent par exemple un rôle majeur dans la détermination de l’état de santé de l’enfant et du futur adulte. La façon dont la mère (et même le père) s’alimentent avant la conception, puis durant la grossesse, mais aussi le rôle de la qualité nutritionnelle durant l’allaitement sont par ailleurs autant de déterminants qui jouent sur le développement de l’enfant. Enfin, le microbiote transmis par les mères en situation d’obésité pourrait avoir un impact sur le développement des zones du cerveau qui jouent sur la prise alimentaire, et donc sur l’appétit au long de la vie. C’est ce que révèle une étude récente de l’UMR PhAN, réalisée sur des souris. Prochaine étape pour l’équipe PhAN : réaliser des tests supplémentaires pour comprendre comment le microbiote affecte le comportement alimentaire de la descendance.