Lutte contre le gaspillage alimentaire : de nouvelles pistes à explorer…

Lancée dans le cadre d’un programme INRAE qui explore de nouvelles pistes de recherche pour des villes plus sobres, circulaires et durables, l’étude s’est intéressée aux cuisines centrales franciliennes, en particulier au maillon de collecte et de redistribution des excédents de repas vers les associations. Sur le terrain, deux débouchés sont observés : soit la vente au personnel de l’établissement, à des collaborateurs ou à l’extérieur ; soit le don, défiscalisé ou non, à des associations d’aide alimentaire. Cette distribution peut se faire directement, ou avec l’aide d’intermédiaires (services rémunérés ou associatifs), avec ou sans application numérique.

Mettre en relation sources d’excédents et besoins locaux

L’étude montre surtout que la structuration pérenne des filières passe par un accompagnement de la restauration collective mais également des associations d’aide alimentaire: formation à la maîtrise des risques dans la chaîne alimentaire, habilitation à utiliser ces excédents, réorganisation des approvisionnements. L’État et les collectivités peuvent avoir un rôle d’intermédiation, de communication et garantir le cadre.

Enfin, les auteurs de l’étude préconisent de mieux piloter les excédents – quels produits ? dans quelles quantités ? quand et où ? – et de mieux identifier la diversité des « receveurs » présents dans le voisinage, en qualifiant leurs besoins pour adapter les dons. Cela relève d’une ingénierie territoriale encore inexistante aujourd’hui. Les collectivités locales pourraient accompagner la structuration de ces nouvelles filières au titre du développement économique, de la restauration collective ou de l’action sociale.