Nouvelle approche thérapeutique contre le diabète
Une nouveau mode de communication entre l’intestin (duodénum) et le cerveau vient d’être mis en évidence. Ayant un rôle sur la régulation de la glycémie, il pourrait servir dans une nouvelle approche thérapeutique contre le diabète.
Après une étude menée par l’Inserm, affirmant que des contractions du duodénum envoient des signaux au cerveau pour réguler la glycémie en période prandiale, l’équipe d’A. Fournel de l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires à Toulouse, étudie la possibilité d’aboutir à un nouveau traitement contre le diabète, via le l’apeline, une hormone présente dans tout l’organisme. Celle-ci agit sur le système nerveux central, ainsi que sur le système nerveux entérique pour contrôler les contractions du duodénum.
Les résultats obtenus dans la nouvelle étude indiquent que l’apeline stimule les contractions intestinales en début de repas et les diminue à la fin. Selon cette même étude, l’hormone serait aussi à l’origine d’une activité sur les neurones de l’hypothalamus, ralentissant l’utilisation du glucose par les muscles. Si son action arrivait à être mimée, alors la glycémie pourrait être diminuée. En effet, les résultats montrent que « l’augmentation de la production d’apeline par l’intestin ralentit les contractions intestinales, favorise l’entrée du glucose dans les muscles et abaisse la glycémie ». L’apeline pourrait donc être un nouvel outil potentiel contre le diabète.
Un peptide possédant les mêmes propriétés bénéfiques sur la glycémie serait en cours de développement. Le professeur Claude Knauf, co-auteur de l’étude, précise néanmoins que la concentration en peptite analogue de l’apeline reste déterminante, « le peptide pouvant avoir des effets opposés, selon la dose utilisée ».
Source : Fournel A, et al. Apelin targets gut contraction to control glucose metabolism via the brain. Gut, édition en ligne du 12 novembre 2015.